Ca ne tourne pas rond...

Publié le par Yohan DRIAN

La crise à bon dos... vous l'avez souvent entendu dire et c'est bien une réalité... Pour tous ceux qui sont sans emplois actuellement, les conditions de reprise d'activité professionnelle n'ont jamais été si difficiles, mais qui vous le dit... Personne ! Pas même les syndicats, et je sais de quoi je parle !

Pour parler de mon domaine professionnel : Collaborateur d'architecte, dessinateur BTP ou métreur, c'est plus difficile que jamais.

Avant on avait un CDI facilement, avec un salaire de 1500 € environ et véhicule de fonction, et le niveau de diplôme commençait au BEP de dessinateur en bâtiment.

Aujourd'hui on a difficilement une mission en CDD de 15 jours, avec un salaire moyen de 1150 €, permis B et véhicule exigé et un niveau de diplôme exigé de Bac +5 (soit les étudiant en architecture ayant raté leurs études)...

On ne peut pas continuer comme cela ! Il est temps que les politiques se saisissent de cette question des conditions d'offres d'emplois, car les exigences de la part des employeurs sont de plus en plus élevés, aussi bien dans la mobilité que dans le niveau d'étude, alors que les salaires tendent à la baisse.

A quand une politique gouvernementale d'encadrement des pratiques des employeurs et des offres d'emplois ? Les chômeurs sont coupables mais de quoi ? D'être obsolète sur le marché du travail, comme c’est mon cas, après 6 ans d'ancienneté dans sa branche professionnelle, alors que quand j’étais salarié je n'ai eu accès à aucune formation ?

Si pour moi c'est déjà foutu, alors je plains de tout mon coeur ses quinquagénaires qui sont licenciés et se retrouvent sur la marché du travail... Autant demander le RSA direct !

Le pire c’est que certains employeurs se ventent d’être passés de 12 salariés à 7 (pour cause de crise), réalisant le même chiffre d’affaire en 2009 qu’en 2008, en ayant considérablement augmenté la masse de travail pour leurs employés sans même avoir augmenté les salaires et le tout bien sûr avec aucune intentions d’embauche alors qu’ils croulent littéralement sous le poids des dossiers en attente, allant jusqu’à 6 mois de travail devant eux… Le pire c’est que ces derniers me disent que je suis hors jeu et que je devrais changer de voie professionnelle (pour faire quoi ? Je ne sais faire que cela !)… C’est tout simplement ignoble de me dire cela alors que je ne retrouve pas d’emploi.

Bref un grand coup de gueule et un gros ras le bol général du manque de courage politique pour remettre bon ordre, car à se rythme là on va arriver à 15% de chômeurs dans le pays sans aucune possibilité de création d’emploi… Et Sarkozy propose encore des exonérations de cotisations sociales (et non des charges patronales selon le langage libéral) pour relancer les créations d’emplois… On se fout vraiment de notre gueule… Tout pour les patrons, nous on peut crever !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Y
<br /> Bonjour collègue,<br /> <br /> Je suis aussi collaborateur d'architecte, plus dans le domaine de la Maisons Individuelles. Nous subissons la crise, mais nous tenons. J'ai la quarantaine et au niveau salaire c'est de mieux en<br /> mieux, pas à me plaindre. pas de voiture de fonction. Une chose a changé dans ma fonction , je suis informatisé et je suis devenu mètreur, secrétaire...plus de taches.<br /> <br /> L'avenir n'est pas que noir.<br /> <br /> Bien à vous<br /> <br />  <br /> <br /> <br />
Répondre
Y
<br /> L'évolution des taches j'ai connu aussi... SI elle sont accompagnées des moyens nécessaires et d'une hausse de salaires pourquoi pas... Mais ce n'est quand même pas notre travail au départ. Il y a<br /> des secréaires au chômage, alors que nous devons prendre leur travail car le patron ne veut pas en embaucher une autre... C'est quand même pas correct !<br /> <br /> En tout cas que les salaires augmentent avec l'ancienneté dans l'entreprise c'est normal, mais elles ne sont acquises qu'après une lourde bataille avec le direction (ce qui a été mon cas). Ce qui<br /> est sûr c'est que les salaires de départ eux sont tirés à la baisse, pour des jeunes comme moi qui débutons dans la vie, voir les propositions de salaires baisser comme je l'ai constaté depuis 2<br /> ans n'est pas rassurant pour l'avenir.<br /> <br /> <br />